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 Comme beaucoup de membres sont du midi: voici les Bouches du Rhône par la philatélie Sujet suivant
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Saintluc



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MessagePosté le: Jeu 24 Mar 2016, 05:26 Répondre en citantRevenir en haut

Revue du message précédent :

 

Faux de Marseille
Le 21 octobre 1996, un responsable d'un bureau de poste de Marseille déposait plainte après la découverte de deux planches de 100 timbres contrefaits. Elles venaient d'être restituées par l'exploitant d'une maison de la presse. Le SRPJ de Marseille chargé de l'enquête constatait qu'il s'agissait d'une contrefaçon d'assez mauvaise qualité réalisée en impression Offset.
Inspectant le courrier postal, les policiers identifiaient les expéditeurs de lettres oblitérées avec de faux timbres. Interrogées, ces personnes donnaient l'adresse des points d'achat, en général des bars-tabac ou des marchands de journaux, dont les gérants étaient interpellés.

Trois mois plus tard, grâce à un renseignement anonyme, les policiers démantelaient les deux imprimeries qui fabriquaient les faux Marianne. A l'imprimerie « Le Rusé » à Eguilles (Bouches-du-Rhône), ils saisissaient 2.589 planches de 100 faux timbres et des plaques Offset ayant servi à leur impression.
Le directeur, Bruno Perriolat, affirmait être étranger à la contrefaçon mais révélait qu'un de ses amis, imprimeur lui aussi, Pierre Reinaud, avait été vu par son fils dans ses locaux en présence de deux hommes, Francis Sabato et Daniel Parnis.
Tous étaient interpellés. A Marseille, dans l'imprimerie Saint-Henri appartenant à Reinaud et dans un local de Marignane, les enquêteurs découvraient des milliers de planches de 100 faux timbres, du papier gommé, des jeux de films, des plaques polymères de planches de timbres. Du matériel similaire était également entreposé au domicile de Daniel Parnis, à Septèmes-les- Vallons, près de Marseille. En tout, 700.000 faux timbres étaient saisis.


 

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Saintluc
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MessagePosté le: Jeu 24 Mar 2016, 05:28 Répondre en citantRevenir en haut

 

Les santons de Provence sont de petites figurines en argile, très colorées, représentant, dans la crèche de Noël, la scène de la nativité (l’enfant Jésus, la Vierge Marie et saint Joseph, avec l’âne et le bœuf censés réchauffer l’enfant avec leur souffle), les Rois Mages et les bergers, ainsi que toute une série de petits personnages, figurant les habitants d’un village provençal et leurs métiers traditionnels. Tout ce petit monde, chacun muni de son présent pour l’enfant Jésus, fait route à travers un paysage comportant traditionnellement une colline, une rivière avec un pont, et des oliviers (généralement représentés par du thym fleuri), vers l’étable, surmontée de son étoile.

La tradition de la crèche de Noël trouve son origine au Moyen Âge, remontant à François d’Assise, dont la mère était originaire de Tarascon. Le premier, en 1223, il mit en scène la nativité dans son église de Greccio, en Italie. Les personnages furent alors joués par des gens du village, les animaux étant réels. Cette « crèche vivante » a donné naissance à une tradition qui s’est perpétuée, mais les « acteurs » ont été très largement remplacés par des personnages en bois, en cire, en carton pâte, en faïence et même en verre. Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises au xvie siècle.



La première crèche connue fut celle créée à Marseille, en 1775, par un dénommé Laurent. Elle était constituée de mannequins articulés vêtus de costumes locaux. Pour y ajouter un brin d’exotisme, le créateur y avait placé des girafes, des rennes et des hippopotames. Jean-Paul Clébert raconte : « À l'époque du Concordat, Laurent montrait même un carrosse qui s'avançait vers l'étable ; le pape en descendait, suivi des cardinaux. Devant eux s'agenouillait toute la Sainte-Famille et le pape lui donnait sa bénédiction. Pendant l'adoration des bergers, un rideau se levait, dévoilant la mer sur laquelle voguait un bâtiment de guerre. Une salve d'artillerie saluait l'enfant Jésus qui, réveillé en sursaut, ouvrait les yeux, tressaillait et agitait les bras »

Après la Révolution française qui a entraîné la fermeture des églises et la suppression de la messe de minuit, les représentations publiques de la nativité furent discontinues. C’est alors qu’en Provence des petits personnages, les « santoun » ou « petits saints », ont été créés pour qu’une crèche de Noël puisse fleurir dans l’intimité du foyer de chaque famille provençale.

En 1803, peu après le Concordat, la première Foire aux santons fut inaugurée à Marseille. Elle s’y tient toujours, de fin novembre à début janvier chaque année, en haut de la Canebière, artère principale de la vieille ville, débouchant sur le Vieux Port. Outre les petits santons peints, on peut trouver à cette foire des « santons habillés », en costume traditionnel, chacun portant les insignes de son métier. On peut également y acquérir les accessoires permettant de confectionner le décor traditionnel de la crèche : étable, puits, pont, étoile, papier rocher, papier ciel, mousse fraîche pour imiter l’herbe, etc

Les premiers santons étaient confectionnés en mie de pain, mais petit à petit c’est l’argile rouge de Provence qui a été privilégiée pour la fabrication. Si les santons sont longtemps restés de fragiles créations en argile crue, la cuisson de l’argile s’est imposée un peu partout de nos jours. Le véritable santon de Provence, en argile non cuite, a été créé à Marseille par Jean-Louis Lagnel (1764-1822), il fut au début concurrencé par les santibelli , d'origine italienne et qui réalisés en plâtre étaient vendus autour des années 1830 par des marchands napolitains dans les rues du Vieux-Port. Il existe de nos jours une forte concentration d’ateliers de santons entre Marseille, Aubagne, Aix-en-Provence, Arles, les Bouches-du-Rhône en compte 62, ainsi que dans le Vaucluse avec 26 santonniers. Viennent ensuite le Var, avec 8, les Alpes-de-Haute-Provence avec 7 et les Alpes-Maritimes qui en comptabilisent 6 dans leur partie provençale.

Les santonniers passent par sept étapes pour réaliser un santon. Ils réalisent, tout d'abord, un modèle dans l'argile crue placé sur un socle qui fera partie du sujet. Ensuite a lieu la fabrication du moule coulé en plâtre. Le moulage se fait en pressant un colombin d’argile fraîche dans une moitié du moule qui a été talqué. Après une pression à la main des deux parties, le surplus est ébarbé et le santon sorti du moule est mis à sécher. La dernière opération manuelle consiste en un ébarbage plus fin pour ôter toute trace de moulage. Puis le santon est remis à sécher avant d'être cuit dans un four à 800° C. L'ultime opération est la décoration qui se fait toujours à la main.
La fabrication des santons s'est diversifiée. « On en fabrique des grands de plus de 10 centimètres dont les bras sont collés après la cuisson et d'autres en fil de fer habillés de tissus dont seuls les mains et la tête sont en argile. La fabrication des santons qui sont habillés étaient à l'origine confiés à des familles qui confectionnaient leurs vêtements. »

Jean-Louis Lagnel a eu l’idée de construire les moules en prenant comme modèles ses propres voisins qui exerçaient différents métiers : ainsi les santons sont traditionnellement vêtus dans la mode populaire sous Louis-Philippe. Il est à remarquer que chaque personnage a son histoire personnelle, qu’on peut conna treen assistant à une des nombreuses « Pastorales » représentées sur scène un peu partout en Provence à l’époque de Noël.

Dans la crèche provençale, il y a différents groupes de santons qui complètent les personnages habituels de la crèche classique. Ils se divisent en quatre catégories. Les santons placés dans l'étable, ceux qui apportent des cadeaux, ceux qui figurent les différents métiers de Provence ; viennent ensuite les animaux et les accessoires nécessaires pour figurer un village provençal typique (étable, maisons, puits, rivière, pont, moulin, église, etc.).

Outre l’Enfant Jèsu ou lou tant bèu pichot (l’enfant Jésus ou le si bel enfant), Sant Jousè (saint Joseph), la Santo Vierge (la Vierge Marie), lou biou (le bœuf), l’ase (l’âne), li pastre (les bergers, les pâtres) et l'ange Boufarèu, apparaissent lou viei et la vièio (le vieux et la vieille), lou ravi (le ravi), Pistachié, lou tambourinaire (le tambourinaire). Ont été ajoutés aussi des santons qui représentent des petits métiers : lou pescadou (le pêcheur), la peissouniero (la poissonnière), lou pourtarié d’aigo (le porteur d'eau), lou bouscatié (le bucheron), la jardiniero (la jardinière), la masièro (la fermière avec les produits de la ferme), lou móunié (le meunier, avec son sac de farine), lou boulangié (le boulanger), lou banastaire (le vannier), l’estamaire (le rétameur), l’amoulaire (le rémouleur) et la bugadiero (la lavandière), le chasseur et le ramoneur. Apparaissent aussi le curé, le moine et lou Conse (le Maire) qui se mêlent avec l'Arlésienne, l'aveugle et son fils, le boumian et la boumiane (les Bohémiens)


  

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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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MessagePosté le: Jeu 24 Mar 2016, 07:00 Répondre en citantRevenir en haut

De faux timbres.... fallait y penser

De biens jolis timbres sur les santons.

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"Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux"
Saintluc
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MessagePosté le: Ven 25 Mar 2016, 05:08 Répondre en citantRevenir en haut

 

Arles est une commune du département des Bouches-du-Rhône, en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il s'agit de la plus grande commune de France métropolitaine avec quelque 75 893 hectares de superficie (malgré plusieurs déductions successives). La ville est traversée par le Rhône et se trouve entre Nîmes (à 27 km à l’ouest) et Marseille (à 80 km à l’est).
Le nom d’Arles dérive d’Arelate, mot d’origine celtique signifiant lieu situé près de l’étang, par référence aux terrains marécageux qui entourent la cité. Durant l'âge du fer (viiie ‑ iie siècle avant J.-C.), Arles constitue l'un des principaux oppidade la Celtique méditerranéenne. Vers 50 av. J.-C., Jules César appelle encore la cité Arelate dans ses Commentaires sur la Guerre civile (I, 36, 4).
Cette ville, dont les habitants sont appelés Arlésiens, a en effet plus de 2 500 ans. Des monuments remarquables ont été construits pendant l’Antiquité à l’époque romaine, comme le théâtre antique, les arènes, les alyscamps ou encore le cirque romain. En 2008, le plus vieux buste connu de Jules César a été découvert dans le Rhône. En raison de son important patrimoine, la cité est classée ville d'art et d'histoire et ses monuments romains et romans sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité depuis 1981.
Ouverte au tourisme qui est la première activité de la ville, elle accueille de nombreuses festivités tout le long de l’année : en décembre, Drôles de Noëls, en avril, la Feria pascale, les Rencontres internationales de la photographie pendant l'été, ainsi qu’en septembre, la Fête du riz.
La commune a obtenu deux fleurs au concours des villes et villages fleuris
 

Arles est le lieu où commence le delta du Rhône et qui constitue la porte de la Camargue. La ville initiale construite au vie siècle av. J.-C. sur un rocher dominant la rive gauche du Grand-Rhône  s’est développée ensuite à l’ouest, sur la rive droite (quartier de Trinquetaille) puis au sud (quartiers du Vieux-Bourg, de la Roquette et de Barriol) et au nord (quartiers Montplaisir et du Trébon). La présence de marais à l’est a limité son développement dans cette direction. Durant l'âge du fer (viiie ‑ iie siècle avant J.-C.), Arles constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne. La ville d’Arles est fortement marquée par la présence du Rhône qui coupe la ville en deux et qui reste encore même de nos jours, une menace lors des crues comme celle de 2003.Son territoire comprend trois espaces naturels remarquables : au nord les Alpilles, au sud la Camargue dont elle possède la plus grande partie de la superficie (avec les Saintes-Maries-de-la-Mer, deuxième plus vaste commune de France métropolitaine, moitié moins étendue qu’Arles) et à l’est la Crau avec Saint-Martin-de-Crau qui faisait partie de la commune d’Arles jusqu’en 1925. Outre la ville proprement dite située au nord du territoire, la commune d’Arles inclut de nombreux bourgs et hameaux éloignés, notamment Albaron, Gimeaux, Mas-Thibert, Moulès, Raphèle-lès-Arles, Saliers, Salin-de-Giraud et Le Sambuc.Les Alpilles arlésiennes, qui correspondent au sud de ce petit massif, commencent à partir du monastère de Montmajour, bâti sur un îlot surplombant une plaine marécageuse asséchée à plusieurs reprises sous les Romains, au xe siècle puis aux xvie et xviie siècles et enfin au xixe siècle. Elles longent du nord à l’est, les villages de Fontvieille, avec le moulin de Daudet, du Paradou, de Maussane-les-Alpilles et de Mouriès. Il s’agit essentiellement d’une zone rocailleuse vallonnée avec un habitat clairsemé, principalement orientée vers le tourisme et des productions agricoles comme les plantations d’oliviers.

La Crau est une zone alluviale constituée par la Durance avant que celle-ci ne soit capturée par le Rhône vers 70000 av. J.-C., située à l’est d’Arles et s’étend jusqu’à l’étang de Berre. La Crau arlésienne comprend les villages de Pont-de-Crau, Raphèle et Moulès et jouxte à l’est la commune de Saint-Martin-de-Crau. Elle s’étend sur environ 20 000 hectares de terres agricoles consacrés aux cultures maraîchères et fruitières, à la production de foin et à l’élevage ovin.
La Camargue arlésienne, terre deltaïque, dépend administrativement du canton d'Arles-Ouest de l'arrondissement d'Arles. Elle s'étend environ sur 40 000 hectares du nord au sud-est du delta du Rhône et sur la rive gauche du Grand-Rhône. Elle est limitée au nord et à l'ouest par le Petit-Rhône, au sud par la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer, l'étang de Vaccarès, la mer Méditerranée et la commune de Fos et à l'ouest par lecanton d'Arles-Est (la plaine de la Crau). Elle comprend les villages de Gimeaux,Saliers, Albaron, Le Paty, Gageron, Mas-Thibert, Le Sambuc et Salin-de-Giraud.
Véritable île, seuls cinq ponts et un bac la relient au Languedoc et au reste de la Provence : le pont de Saint-Gilles, les deux ponts de Fourques et les deux ponts d'Arles au nord, et le bac de Barcarin au sud (pour lequel un projet de pont se fait toujours attendre).
 

En raison des risques d'inondation, son habitat est clairsemé, constitué principalement de mas et de quelques villages pour la plupart très anciens bâtis sur les ségonaux ou des buttes artificielles datant généralement de l'époque romaine. L'agglomération la plus importante Salin-de-Giraud, la seule à avoir une vocation industrielle, est récente : elle n'a été créée qu'en 1856 pour loger la population exploitant les salins. Pendant longtemps, de l'époque grecque au xviiie siècle, les Arlésiens y construisent des tours pour contrôler le commerce et les navires remontant les bras du Rhône. La Camargue arlésienne est structurée du nord-ouest au sud-est en fonction de la nature des terrains et de leur salinité. On trouve ainsi des terres céréalières, maraîchères et d'élevage, des rizières, des zones marécageuses, des salins et les lagunes côtières. L'avenir économique de cette région dépend de l'aménagement de la Camargue : la gestion des ressources, notamment de l'eau douce du Rhône entre des acteurs aux intérêts parfois opposés (producteurs de riz et exploitants des salins, par exemple), en sera un défi majeur.
 L’histoire géologique des territoires arlésiens commence avec les formations sédimentaires déposées à la fin du secondaire qui constituent l’ossature des Alpilles et de la Montagnette. À l’ère tertiaire, l’ouverture de l’axe rhodanien fracture ces structures. Ce fossé rhodanien permet plusieurs invasions marines et le dépôt de sédiments aux faciès variés, tels les grès jaunes riches en coquilles du quartier de l’Hauture. Entre 6 et 5 millions d’années, les assèchements successifs de la Méditerranée entraînent une érosion considérable tout autour de la cité puis le dépôt de nouveaux sédiments. Au quaternaire, l’émersion définitive du golfe rhodanien laisse place aux dépôts caillouteux fluviatiles, notamment ceux de la Crau apportés par la Durance qui s’écoulait jusqu’à 30 000 av. J.-C. dans le golfe de Fos avant sa capture par le Rhône. La physionomie du delta avec la Camargue actuelle est très récente. Initialement plus à l’ouest, les bras du Rhône se sont progressivement déplacés vers l’est façonnant un littoral très mouvant

Oppidum celto-ligure, le site d’Arles est fréquenté par des commerçants méditerranéens. Avec la fondation de Marseille (600 av. J.-C.), la ville s’organise à la fin du ve siècle av. J.-C. d’abord en emporion grec puis en colonie appelée Théliné.  Lors de la poussée celte du début du ive siècle av. J.-C., la cité revient sous domination autochtone et reprend le nom d'Arelate. Au cours du iie siècleav. J.-C., les conflits qui opposent Marseille et la confédération salyenne occasionnent à la cité d’importants dégâts. Après l’écrasement de la confédération en 122 av. J.-C., les Romains s’installent en Provence. Arles se trouve probablement rattachée à la Gaule narbonnaise fondée en 118 av. J.-C., bien que certains historiens incluent dès cette époque la cité arlésienne dans la zone d’influence de Marseille.
 Soutenant en 49 av. J.-C. Jules César contre Marseille, Arles en est récompensée et devient une colonie romaine dès 46 av. J.-C.. Sa fortune initiale date de cette époque. Elle bénéficie pendant presque trois siècles de plusieurs plans d’urbanisme successifs au cours desquels elle s’embellit de ses nombreux monuments et se protège avec ses remparts. Le christianisme s’installe dans la cité et son premier évêque historiquement connu, Marcianus, est mentionné dès 254 dans une lettre de saint Cyprien. Après les destructions des années 250-270, que la tradition historique impute aux Alamans, le développement urbain ne reprend qu’au début du ive siècle, sous l’empereur Constantin, avec une nouvelle croissance politique et administrative, la cité devenant alors une résidence de l’empereur. Il y séjourne à plusieurs reprises et y organise le concile de 314. Probablement en 407, l’administration impériale déplace la préfecture du prétoire des Gaules - située jusqu’alors à Trèves -, à Arles qui connaît en conséquence une véritable renaissance politique puis ecclésiastique un siècle exactement après Constantin Ier. Toutefois, ce nouveau rôle n’exclut pas les menaces d’invasions des fédérés Wisigoths installés en Aquitaine depuis 418. Finalement, après de nombreuses tentatives, Arles est prise par Euric et devient ville wisigothique en 476.

Après une situation confuse au début du vie siècle, Arles passe sous protectorat ostrogoth en 508, puis devient ville franque en 536. Elle subit la peste de Justinien dès 543 ainsi que de nombreux sièges. Elle est investie à plusieurs reprises notamment en 570, 574, 587 et la population se regroupe alors dans une enceinte réduite. On signale également une crue dévastatrice en 580 et des famines, en particulier celle de 585. Le siècle suivant, la cité est administrée par les représentants des branches mérovingiennes, soit dans le cadre d’une Provence unifiée, soit de manière individualisée par un duc. On a longtemps cru (thèse de Pirenne aujourd'hui dépassée) à un arrêt du commerce. Dès la fin du viie siècle, le commerce entre l’Occident et l’Orient méditerranéen est le fait de négociants juifs, probablement des Radhanites, seuls liens entre l’Islam et la Chrétienté, qui utilisent les ports francs d’Arles et de Marseille. On sait aujourd'hui que le commerce continue après les Sarrasins.Vers le milieu des années 710, des troubles sont signalés, suivis à partir des années 720 par des raids sarrasins. Après la révolte en 735-739 du duc Mauronte allié aux Maures, Arles et Avignon sont pillées et mises au pas avec rigueur par le pouvoir carolingien. Toutefois à la fin du siècle, la Renaissance carolingienne aurait été traduite dans la cité par le développement du commerce et la remise en culture du territoire.Mais dès la mort de Charlemagne, l’histoire d’Arles s’inscrit dans le processus de désagrégation de l’Empire carolingien. Au gré des successions apparaît un territoire autonome appelé royaume de Provence. Des ducs turbulents dirigent alors successivement la région d’Arles pillée en 842 et 850 par les Sarrasins puis en 859 par les Normands. Finalement le 15 octobre 879, Boson se fait sacrer roi de Provence et de Bourgogne. Ayant pris Vienne pour capitale, il doit alors affronter l'opposition de son frère Richard le Justicier, installé à Autun. Boson manque de légitimité. Son fils Louis, aveuglé en 905 par son ennemi Bérenger d'Italie, prend pour régent Hugues d'Arles.
Au début du xe siècle, Hugues d'Arles s’installe dès 911 à Arles dont il fait la capitale du royaume dont il est régent pour Louis l'Aveugle. Il s'en désintéresse après 926, lorsqu'il devient roi d'Italie. La Provence a donc un roi aveugle et un régent absent. La couronne de Louis, décédé en 928, est remise à Raoul, roi de Francie occidentale (923-936). Après la mort d’Hugues en 948, on voit apparaître sous l’autorité distante de Conrad II, la Ire dynastie des comtes de Provence, avec le comte Guillaume Ier, qui en chassant les Sarrasins en 973, s’émancipe de la suzeraineté du roi de Bourgogne. Dès 980, la paix revenue apporte les conditions d’un renouveau économique et la renommée du comte, un éphémère rayonnement politique.

Dès les premières années du xie siècle, les comtes de Provence  ne sont plus en mesure de tenir les grands lignages en respect et en 1008, à la mort de Roubaud  s’ouvre une période de troubles, aggravée par la puissance des grandes familles, la militarisation de la société arlésienne  et le rattachement, en 1032, au Saint-Empire romain germanique.  Autre facteur d’affaiblissement : laRéforme grégorienne. Suivant la paix de Dieu, elle conduit après 1078 à une véritable crise politique, entre le comte affaibli et l’archevêque d’Arles Aicard  excommuniés, mais soutenus par la cité et le comte de Toulouse Raymond IV, qui ne sera réglée qu’après1096. Sur le plan économique le mouvement de reprise amorcé dès la fin du xe siècle continue après l’an 1000. Des terres sont remises en culture et la cité se développe à l’extérieur des murs. Après les tensions et les conflits des années 1015-1040, les défrichements reprennent, essentiellement sous la forme d'assèchements de marais, notamment autour de l’abbaye de Montmajour, comme ceux sur lesquels les moines et la ville d’Arles s’opposent avant de conclure un compromis en 1067 et en Crau où en 1073, selon un document, les moines de Saint-Victor peuvent assécher les marais de Vaquières. La ville s’ouvre aux commerçants italiens, qui remplacent les marchands juifs (Radhanites) des siècles précédents à l’époque où Gênes et Pise deviennent des puissances en Méditerrané.Le xiie siècle arlésien est occupé par des péripéties complexes où s’affrontent Gênes et Pise et où s’opposent les familles de Barcelone et de Toulouse soutenues par leurs alliés arlésiens respectifs. Dans ce contexte d’instabilité politique lié en partie à l’installation contestée en1112 de la 2e dynastie des comtes de Provence qui sera une des causes des guerres baussenques, Arles voit naître dès 1131 un mouvement d’émancipation urbaine appeléconsulat. Préoccupation de l’empereur Frédéric Barberousse  qui s’y fait sacrer roi d’Arles en 1178, la ville en contrepartie perd vers 1180 son rôle de capitale comtale au profit d’Aixjugée moins turbulente. En prolongement de la prospérité précédente Arles bénéficie durant ce siècle d’un développement économique avec notamment l’essor de ses activités maritimes et le commerce du sel et du vermillon qui enrichit la caste des chevaliers urbains. Sur le plan juridique, de nouvelles techniques apparaissent et au niveau religieux, la ville accueille dès les années 1140 les ordres militaires et s’embellit de nombreuses églises romanes.Le mouvement d’émancipation urbaine se poursuit au xiiie siècle toujours favorisé par l’empereur germanique et contrarié par de nouveaux acteurs tels l’Église confrontée aux Albigeois, les princes franciliens et la royauté française. Ainsi après les conflits de 1203-1218 liés au contexte de la première croisade des Albigeois, la cité s’oriente en 1220 vers un type de gouvernement particulier, la podestarie qui encourage l’extension territoriale de la communauté.

Arles entre alors en conflit avec la ville de Marseille, qui elle aussi essaye d’agrandir son territoire. En 1235-1238 avec la confrérie des bailes puis en 1246-1250 lorsque la cité alliée à Avignon, Marseille et Barral des Baux fonde une ligue. Entretemps, la ville d'Arles est placée sous celle de Tavez, où siège la baillie. Les cités-États profitent de la vacance du nouveau comte de Provence Charles d’Anjou, parti en croisade (1247-1250), et Arles revendique une autonomie à tendance anticléricale. L’archevêque d’Arles Jean Baussan, menacé, doit s’exiler à Salon, avant de capituler le 30 avril 1251 devant Charles d’Anjou. Les Capétiens après avoir mis en place une administration efficace et tatillonne, partent en Italie accompagnés de la noblesse arlésienne en 1265. Sur le plan politique, 1251 marque une rupture. La ville perd ses consuls remplacés par des fonctionnaires comtaux, ainsi que tous ses biens. Elle conserve toutefois quelques privilèges qu’elle va désormais défendre âprement. Et sa noblesse, autrefois fière, va désormais rechercher les honneurs en Italie, centre du nouveau pouvoir comtal. Le xiiie siècle arlésien est également celui des ordres mendiants qui s’installent en nombre dans la ville : lestrinitaires en 1200, les dominicains en 1231. La présence de ces ordres doit s’examiner en perspective des troubles politico-religieux agitant la Provence et le comté de Toulouse. Le pape Grégoire IX, se méfiant du manque d’efficacité pastorale des évêques, confie ainsi l’Inquisition dès sa création par la bulle Excommunicamus (1223) aux dominicains, deux ans après la mort du fondateur de l’Ordre. Enfin, sur le plan économique la prospérité continue et à la fin du siècle Arles atteint son optimum démographique du Moyen Âge avec environ 15 000 habitants.

 Commencé en 1306 avec l’accueil des juifs chassés du Languedoc, le Moyen Âge tardif arlésien se termine par le pogrom de 1484  suivi de l’expulsion des juifs de la cité, après le rattachement de la ville au Royaume de France en 1483.Après l’installation de la Ire dynastie Angevine en 1250, la cité subit un reflux général : d’abord politique au profit d’Aix, capitale du Comté, puis ecclésiastique au profit d’Avignon  et enfin commercial au profit d’Avignon et de Marseille. Ce phénomène se trouve amplifié à compter des années 1340-1350 par un effondrement démographique lié à la trilogie célèbre : guerres, pestes et disettes. Pour Arles, la disette est un accident, la peste un mal périodique  et la guerre une menace permanente, venant du continent au xive siècle  puis de la mer jusqu’à la fin des années 1460. Ainsi Arles est assiégée en 1368 par Duguesclin représentant les intérêts du CapétienLouis d’Anjou, prise en juillet 1384  par les Tuchins lors de la guerre de succession de la reine Jeanne et menacée à plusieurs reprises au xve siècle par les galères catalanes. Le 4 juin 1365, entre deux conflits, Charles IV roi de Bohême, voulant restaurer le Royaume d’Arles, s’y fait couronner roi dans la cathédrale Saint-Trophime.Sur le plan démographique, à la suite de la peste de 1348 Arles va vivre un profond déclin avec un plus bas démographique de 5 000 habitants à la fin des années 1430 avant que n’apparaisse une lente reprise dans la seconde moitié du xve siècle. Cette période difficile entraîne une solidarité communale plus grande, qui exclut toutefois les juifs, avec la multiplication des confréries, sortes d’associations laïques, charitables et funéraires qui structurent au quotidien la vie des Arlésiens. Sur le plan politique, les guerres liées à l’installation de la seconde dynastie Angevine, permettent à la ville de retrouver en 1385  une partie de ses droits aliénés en 1251. Et paradoxalement dans ce contexte déprimé, le pays d’Arles fort demandeur en main d’œuvre devient un centre d’immigration. Ces flux migratoires seront à l’origine de la reprise et du repeuplement des années 1470. La crise démographique de la fin du xive siècle, transforme toutefois l’économie arlésienne avec une agriculture qui décline au profit de l’élevage et du commerce des peaux et de la laine. Attirés par ce commerce, la présence de la papauté à Avignon et les fermes fiscales, des négociants italiens s’installent dans la cité et certains y fondent de puissantes familles. À la fin du Moyen Âge, la société arlésienne est devenue une société pastorale, avec une noblesse nombreuse et riche qui va dominer la ville jusqu’à la Révolution.

L’annexion d’Arles à la France se fait sans difficulté et en 1536 les Arlésiens témoignent de leur attachement à leur récente patrie en arrêtant la seconde invasion de la Provence de Charles Quint. La paix revenue, Arles s’enrichit grâce à son vaste terroir progressivement remis en culture. C’est de cette époque que datent les premières tentatives modernes de dessèchement des marais et d’irrigation avec notamment le canal de Craponne creusé dans les années 1550. Cette période de prospérité se traduit par le développement artistique de la cité. Plusieurs monuments publics  et des hôtels particuliers de style Renaissance sont alors édifiés. Toutefois cette prospérité s’achève au début des années 1560 avec les guerres de religion. Ces troubles religieux et politiques, ponctués par la visite royale de Charles IX et de sa mère Catherine de Médicis en automne1564 ne prendront fin qu’avec le couronnement d’Henri IV. À cette guerre civile se rajoutent des calamités naturelles, pestes  et inondations. Après toutes ces épreuves, la situation financière d’Arles est catastrophique et la cité doit dès lors se résoudre à vendre une partie des biens communaux.La vente par la ville d’une partie de son immense territoire fait apparaître en Camargue de vastes domaines fonciers qui participent à la reconquête agricole de ce terroir déserté depuis des décennies. Vers 1625, des conditions climatiques favorables permettent un accroissement de la production et relancent l’idée de l’assèchement des marais.

 En retour à l’enrichissement des classes nobles et bourgeoises, les arts se développent et la ville se pare d’un grand nombre d’hôtels particuliers. De même, des modifications notables sont apportées aux établissements religieux. Dans ce renouveau architectural émerge le nouvel hôtel de ville achevé en 1675, puis à compter de 1679, les consuls entreprennent une politique d’alignement qui modifie considérablement l’aspect du centre-ville. Déchue de tout rôle politique, Arles ne brille plus que par l’éclat de son archevêché. L’élan pastoral impulsé par le concile de Trente est relayé dans la cité par des archevêques actifs. Il en résulte une multiplication de congrégations religieuses tandis que la poussée démographique incite à une rénovation des paroisses.Au tournant du siècle, Arles va renouer avec un épisode de tensions et de catastrophes avec les risques d’invasion des troupes duduc de Savoie, l’hiver 1709, les intempéries et les inondations des années 1700 et 1710 et surtout la peste de 1721 qui emporte plus de 40 % de la population. Toutefois, à partir de 1725 l’agriculture bénéficie de conditions plus clémentes et la ville continue son embellissement architectural. La noblesse fait un accueil favorable aux modèles parisiens et les hôtels de grandes familles arlésiennes sont alors construits tels que ceux de Quiqueran de Beaujeu ou du Roure. Cet embellissement se retrouve également dans la construction publique. Cette richesse s’accompagne de quelques crises de subsistance comme celle du 2 janvier 1752 qui éclate à la suite d’une pénurie de blé générée par la spéculation. Dans les dernières années de l’Ancien Régime, la ville se tourne vers l’industrie. L’activité portuaire liée pour l’essentiel au trafic de bois, pierres, charbon, fourrages et blés, assure également la prospérité de la ville. En conséquence la ville s’étend et des travaux communaux significatifs, pour la première fois depuis le début du xive siècle, sont réalisés à l’extérieur de l’enceinte médiévale avec notamment en 1775 le comblement des fossés de la Lice et en 1781, le transfert des cimetières urbains à l’extérieur de la cité.

En 1788-1789, un rude hiver plonge dans une profonde misère une population accablée par l’impôt. Des émeutes éclatent, et après avoir récusé leurs députés aux États Généraux, les Arlésiens se rendent maîtres de la municipalité. Le 4 août ils déposent leurs consuls et un nouveau conseil est formé, composé de représentants de la noblesse, du clergé, de la bourgeoisie et de diverses corporations.Dès les premiers mois de la Révolution, Pierre-Antoine Antonelle, d’origine aristocratique et chef mythique des Monnaidiers (partisans de la Révolution) devient le plus important protagoniste de la Révolution française à Arles. Élu le 15 février 1790 maire de la ville, grâce aux voix des artisans et des marins, et farouchement anticlérical, il s’oppose dans la cité à l’archevêque monseigneur du Lau et à ses partisans, les Chiffonistes. Au cours de son mandat, le village de Fontvieille devient commune autonome par déduction du territoire arlésien.Dans ce climat de violence quotidienne, les deux clans s’affrontent. Les élections de novembre 1791 donnent la victoire à la Chiffone emmenée par le nouveau maire Pierre Antoine Loys. Les monnaidiers pourchassés quittent la ville pour se cacher en Camargue et les vainqueurs transforment la ville en camp retranché royaliste.
Le 21 mars 1792, Arles est déclarée en état de rébellion contre la République. Une armée de Marseillais se met alors en route et entre le 27 mars dans une ville désertée durant la nuit par les chiffonistes. En punition des sentiments légitimistes de la cité, la Convention nationale condamne la ville d’Arles à raser ses remparts, ce qui ne sera réalisé que partiellement.
Au xixe siècle, Arles est marquée par les épidémies de choléra. La cité subit également de profondes mutations : elle redécouvre son passé historique et se transforme de gros bourg agricole et portuaire, en ville ouvrière. Au début de ce siècle, vers 1824, le baron de Chartrouse, maire d’Arles, entreprend de remettre en valeur la patrimoine bâti en dégageant les Arènes, puis le théâtre antique. Port encore important au début du xixe siècle, Arles perd dès 1848 son monopole de la navigation sur le Bas-Rhône à cause des chemins de fer (ligne PLM) et se vide ainsi de ses marins qui représentaient avec leurs familles près du tiers de la population. La ville trouve cependant un second souffle dans l’industrie. Les ateliers des chemins de fer qui recouvrent les Alyscamps attirent dès 1848 une nouvelle population. Un peu plus tard, des ateliers de construction navale apparaissent à Barriol. La population rurale, qui constituait encore 40 % des habitants de la ville vers 1850, quitte la cité vers les exploitations agricoles. En moins d’un demi-siècle, Arles devient une ville ouvrière. En parallèle, dès les années 1830, la cité se transforme en se dotant de nouveaux équipements La ville se développe également en périphérie par extension de faubourgs et son territoire est mis en valeur. En 1856, des industriels bâtissentSalin-de-Giraud au sud de la commune pour l’exploitation du sel puis en 1892, deux lignes de chemin de fer sont créées pour le développement de la Camargue.
Le début du xxe siècle, marqué par les crises vinicoles et la guerre de 14-18, voit un retrait des cultures sur le territoire arlésien au bénéfice de l’élevage. La ville qui célèbre le poète dufélibre Frédéric Mistral et son Museon Arlaten, se dote de quelques grands hôtels, notamment sur la place du Forum, qui préfigurent l’orientation touristique de la cité. Au sud de la ville, le quartier Chabourlet, un nouveau quartier à l’architecture inspirée du style Art floral, apparaît. En 1944, les bombardements de la Seconde Guerre mondiale détruisent plus d’un quart de son habitat, principalement dans les quartiers de Trinquetaille, de la Cavalerie et du Trébon, c’est-à-dire autour des ponts et de la gare ferroviaire. La reconstruction est dirigée par les architectes Pierre Vago et Jacques Van Migom. Au niveau agricole, lariziculture se développe en Camargue dès la fin des années 1940. Très éprouvée dans les années 1980 par des suppressions d’emplois industriels, la ville s’oriente vers des activités culturelles et acquiert une forte notoriété dans les domaines liés à l’image. Les Rencontres internationales de la photographie, créées en 1970, deviennent une manifestation internationale et des maisons d’éditions - littéraires et musicales -, s’installent dans la cité

Le patrimoine religieux arlésien comprend de nombreux édifices et vestiges, de l'époque romaine jusqu'au xviiie siècle, dont une grande partie est classée aux monuments historiques (CMH) ou inscrits à l'inventaire des monuments historiques (IIMH); quelques-uns figurent également au patrimoine mondial de l'Unesco (PMU).Principaux édifices religieux arlésiens :
Enclos Saint-Césaire et basilique paléochrétienne, les plus vieux édifices et vestiges religieux de la ville
    Église de la Major
    Église Saint-Césaire
    Ancienne cathédrale Saint-Trophime et son cloître
    Commanderie Sainte-Luce
    Grand prieuré de Malte, aujourd'hui devenu le musée Réattu
    Église des Dominicains
    Église Sainte-Anne
Le patrimoine privé arlésien comprend essentiellement des hôtels particuliers bâtis pour la plupart à la Renaissance ou à la période classique. Une grande partie de ces édifices est classée aux monuments historiques (CMH) ou inscrite à l'inventaire des monuments historiques (IIMH).Principaux édifices du patrimoine privé arlésien :
 Hôtel Laval Castellane, autrefois collège des jésuites, aujourd’hui musée Arlaten
    Hôtel Courtois de Langlade, aujourd’hui siège de la sous-préfecture d'Arles
    Hôtel Quiqueran de Beaujeu, aujourd’hui École nationale supérieure de la photographie
    Rotonde, initialement club de la noblesse arlésienne, transformée en temple protestant
    Hôtel Barrême de Manville
    Verrerie de Trinquetaille, un rare exemple d'architecture industrielle du xviiie siècle.
Le patrimoine culturel arlésien comprend plusieurs musées : le musée départemental de l'Arles antique qui contient de nombreux sarcophages, en particulier la deuxième collection de sarcophages paléochrétiens après celle des musées du Vatican, le Museon Arlaten fondé par Frédéric Mistral où se trouvent des collections représentatives des arts, de l'ethnologie et de l'histoire du pays d'Arles, le musée Réattu qui abrite pour l'essentiel une partie de l'œuvre du peintre arlésien Jacques Réattu, des dessins de Pablo Picasso et des œuvres de photographes du monde entier et la Fondation Vincent van Gogh où sont exposés des artistes contemporains rendant hommage à Vincent van Gogh. À ces musées urbains, il convient de rajouter le musée de la Camargue, situé à une douzaine de kilomètres de la ville, dont les collections retracent l'évolution des activités humaines du delta du Rhône.
  


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Paul Cézanne, né le 19 janvier 1839 à Aix-en-Provence, mort le 22 octobre 1906 dans la même ville, est un peintre français, membre du mouvement impressionniste, considéré comme le précurseur du cubisme. Il est l'auteur de nombreux paysages de Provence, et particulièrement de la campagne d'Aix-en-Provence. Il a notamment réalisé plusieurs toiles ayant pour sujet la montagne Sainte-Victoire. Ami d'enfance de l'écrivain Émile Zola qu'il rencontra à Aix-en-Provence, il se brouillera avec lui dans ses dernières années.

Son père, Louis Auguste Cézanne, est originaire de Saint-Zacharie (Var), propriétaire à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). La famille de Paul Cézanne possède une chapellerie sur le cours Mirabeau. La famille est relativement aisée et le père crée une banque, le 1er juin 1848, à laquelle il donnera le nom de « Banque Cézanne et Cabassol », de son nom propre et de celui de son associé.Paul Cézanne fréquente le collège Bourbon (devenu lycée Mignet), où il se lie d'amitié avec Émile Zola. Il entreprend sans enthousiasme des études de droit à l'Université d'Aix. Il suit des cours à l'École de dessin d'Aix-en-Provence et aménage un atelier au Jas de Bouffan, résidence que son père a achetée.

Il se rend une première fois à Paris en avril 1861, poussé par son ami Émile Zola, mais n'y reste que quelques mois et retourne dans le domaine familial à l'automne, inaugurant ainsi une série d'allers retours entre la ville-lumière et la Provence.
En 1862, il abandonne la carrière juridique et s'établit à Paris. Il travaille à l'Académie de Charles Suisse et y rencontre Camille Pissarro, Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet, Alfred Sisley et un autre Aixois, Achille Emperaire, dont il fera plus tard un portrait, resté célèbre. Il est refusé à l'École des beaux-arts en raison d'un tempérament jugé par trop excessif.

Durant l'année 1869, il rencontre Hortense Fiquet avec qui il aura un fils en janvier 1872. Il cachera cette liaison et cette naissance à son père, Louis-Auguste Cézanne, qui, ouvrant le courrier de son fils au Jas de Bouffan, n'apprendra qu'il est grand-père qu'en 1876. Alors, il acceptera le mariage de son fils au Jas de Bouffan en avril 1886, quelques mois avant sa mort en octobre de la même année. Paul s'installe àL'Estaque, petit village sur la côte, lorsqu'il n'est pas dans la capitale.

En 1872, il s'installe à Auvers-sur-Oise, où il peint avec Pissarro, et travaille dans la maison du docteur Gachet. En 1874, les impressionnistes organisent leur première exposition collective dans l'atelier du photographe Nadar et le public réserve un accueil peu encourageant, voire scandalisé, aux toiles de Cézanne qui en présente trois (Une moderne Olympia, La Maison du pendu et Étude, paysage d'Auvers). Il ne présente aucun tableau au cours de la seconde exposition impressionniste, mais montre 16 œuvres en 1877 à la troisième manifestation.

Les critiques sont très mitigées et il se détache du groupe impressionniste et rejoint la Provence à partir de 1882, d'abord à L'Estaque, puis à Gardanne en 1885, petit village près d'Aix. Là, il commence son cycle de peintures sur la montagne Sainte-Victoire, qu'il représente dans près de 80 œuvres (pour moitié à l'aquarelle). Sa situation financière reste précaire, d'autant que son père diminue son soutien.

En 1886, il rompt tout contact avec Zola qui lui a envoyé son roman L'Œuvre (racontant l'histoire d'un peintre maudit et pourchassé par le destin incapable d'achever sa « grande œuvre »), que le peintre a inspiré. Le 28 avril, il épouse Hortense. La même année, son père meurt, lui laissant un héritage confortable qui le met à l'abri financièrement.Sa première exposition personnelle, organisée par le marchand de tableau Ambroise Vollard en 1895 en l'absence du peintre, se heurte encore à l'incompréhension du public, mais lui vaut l'estime des artistes. Sa renommée devient internationale et il remporte à Bruxelles un grand succès lors des expositions des Indépendants. Il se fait construire en 1901-1902 un atelier dans la périphérie d'Aix : l'atelier des Lauves.

Dès novembre 1895, Cézanne loue un cabanon aux Carrières de Bibémus afin d'y entreposer son matériel de peinture et ses toiles et où il passe une bonne partie de son temps, voire de ses nuits, jusqu'en 1904.
En octobre 1906, alors qu'il peint sur le motif, dans le massif de la Sainte-Victoire, un violent orage s'abat. Cézanne a un malaise. Il est recueilli par des charretiers et déposé dans sa maison de la rue Boulegon, à Aix, où il mourra, le 22, emporté par une pneumonie. Sa tombe se trouve au cimetière Saint-Pierre d'Aix-en-Provence.

Parmi ceux des peintres du xixe siècle rangés sous l’étiquette « impressionnistes », l’œuvre de Cézanne est au-delà de l'impressionnisme et donc probablement le plus difficile et celui qui fut et reste encore aujourd'hui le plus mal compris, voire le plus controversé. Ce sont ses amis peintres, notamment Pissarro, Renoir et Degas qui surent, les premiers, déceler ses intentions et reconnaître ses qualités. Pissarro écrivait  :
Citation:   
« Pendant que j'étais à admirer le côté curieux, déconcertant de Cézanne que je ressens depuis nombre d'années, arrive Renoir. Mais mon enthousiasme n'est que de la Saint-Jean à côté de celui de Renoir, Degas lui-même qui subit le charme de cette nature de sauvage raffiné, Monet, tous... sommes-nous dans l'erreur ?... je ne le crois pas... Les seuls qui ne subissent pas le charme, sont justement des artistes ou des amateurs qui par leurs erreurs nous montrent bien qu'un sens leur fait défaut. Du reste, ils évoquent tous logiquement des défauts que nous voyons, qui crèvent les yeux, mais le charme... ils ne le voient pas... Comme Renoir me le disait très justement, il y a un je ne sais quoi d'analogue aux choses de Pompéi si frustes et si admirables... »

— Lettre de Pissarro à son fils Lucien, du 21 novembre 1895
Cézanne a peint environ trois cents tableaux.
De 1862 à 1870 date ce que Cézanne appelait dans sa verve méridionale et, avec un peu d'exagération, sa « période couillarde », et que les historiens nomment sa période romantique ou sa phase baroque, influencée par les baroques italiens ou espagnols (Ribera, Zurbaran), les caravagesques des églises aixoises ou les collections du musée Granet, ou encore par Eugène Delacroix, Courbet et Manet. Cézanne s’exprime alors généralement dans une pâte épaisse, avec une palette sombre et des fonds noirs : Pains et œufs(1866), Portrait de Louis-Auguste Cézanne (1866), Tête de vieillard (1866), Antony Vallabrègue (1866), La Madeleine (1868-1869), Achille Emperaire (1868-1869), Une Moderne Olympia (1869-1870), Nature-morte à la bouilloire (1869), Nature-morte à la pendule noire.

Vient ensuite la période « impressionniste », sous l’influence de Pissarro, auprès duquel il s’installe à Auvers-sur-Oise, vers 1872-1873. Il y fréquente Guillaumin et le docteur Gachet. Dans ses œuvres d’alors, le ton, par touches toujours épaisses mais plus subtiles que dans la période romantique, se substitue au modelé classique : la Maison du pendu(1873), La Route du village à Auvers (1872-73), La maison du docteur Gachet (1873).

Déjà s’annoncent, dans cette période impressionniste, d’autres préoccupations qui l’éloigneront des recherches propres aux impressionnistes, sans qu’il renie jamais la leçon de fraîcheur, de vibrations colorées et lumineuses que celles-ci apportèrent à la peinture de leur époque. Chez lui, la modulation de la couleur recherche désormais davantage à exprimer les volumes que les effets atmosphériques et la luminosité. Renoir disait, en parlant du critique d’art Castagnary : « J’enrage à l’idée qu’il n’a pas compris qu’"Une Moderne Olympia" de Cézanne (dans sa version de 1873) était un chef-d’œuvre classique plus près de Giorgione que de Claude Monet et qu’il avait devant les yeux l’exemple parfait d’un peintre déjà sorti de l’impressionnisme. » 

C’est encore Renoir qui rapporte l’incompréhension d’Emile Zola quand Cézanne lui confiait sa préoccupation de « trouver les volumes » : Zola essayait de lui démontrer la vanité d’une telle recherche. « Tu es doué. Si tu voulais seulement soigner l’expression. Tes personnages n’expriment rien ! » Un jour, Cézanne se fâcha : « Et mes fesses, est-ce qu’elles expriment quelque chose? ».
« Trouver les volumes », voilà quelle était la véritable obsession de Cézanne, « faire du Poussin sur nature », « quelque chose de solide comme l'art des musées ».
 

Ce grand dessein, c’est avec une technique qui lui est personnelle que Cézanne veut le réaliser. Cette technique, écrit Léon Gard, peintre et écrivain d'art du xxe siècle, « veut résoudre le problème de la peinture sans recourir au moyen du dessin-ligne, ni à celui du clair-obscur. Comme il l’a dit lui-même, il a voulu, par les diaprures, conjuguer les problèmes du dessin et du modelé, rejoignant ainsi le vieux peintre de Le Chef-d'œuvre inconnu de Balzac qui s’écriait : "Le dessin n’existe pas !", voulant dire par là que dans une œuvre de peinture tout doit être exprimé, dessin et valeurs, par la seule modulation de la couleur .»Jon Kear a d'ailleurs fait le rapprochement entre la représentation du nu chez Cézanne et la nouvelle de Balzac en soulignant la ressemblance entre l'attitude de Cézanne et celle du vieux peintre Frenhofer, tandis que le jeune Poussin et Pourbus assistent à ses démêlées avec l'expression totale.
On voit s’affirmer cette tendance vers 1880 : citons le Pont à Maincy (1879), l’Estaque, les autoportraits ou les natures-mortes du musée d’Orsay, celles du musée de l'Ermitage ou de Philadelphie, La Montagne Sainte-Victoire vue de Bellevue (Metropolitan Museum), La Plaine au pied de la montagne Sainte-Victoire et Les Bords de la Marne (musée Pouchkine).

Cézanne s’engagera toujours plus loin dans cette voie qui s'achèvera en 1906 sur « le motif », ne cessant de se recommander de la nature : « L’étude réelle et précieuse à entreprendre c’est la diversité du tableau de la nature » ; « j’en reviens toujours à ceci : le peintre doit se consacrer entièrement à l’étude de la nature, et tâcher de produire des tableaux qui soient un enseignement. »  Mais il avait conscience du défi qu’il s’imposait à lui-même et le doute l’étreignait souvent : « On n’est ni trop scrupuleux, ni trop sincère, ni trop soumis à la nature; mais on est plus ou moins maître de son modèle et surtout de ses moyens d’expression. ».

De fait, il se plaint que « les sensations colorées qui donnent la lumière sont chez lui cause d’abstractions qui ne lui permettent pas de couvrir sa toile, ni de poursuivre la délimitation des objets quand les points de contacts sont ténus, délicats ». Par discipline, Cézanne ne « fondait » jamais : d’où l’aspect d’incomplétude que présentent certaines études de la montagne Sainte-Victoire, ou le caractère abrupt, rébarbatif pour le profane de ses personnages, voire informe des Baigneurs ou des Baigneuses pour lesquels s'ajoute le manque de modèles dans l'endroit voulu. « D’un autre côté, les plans tombent les uns sur les autres », avoue-t-il. C’est que la formule cézannienne est d’une ambition démesurée.
 

« Pratiquement, dit Léon Gard, c’est presque une chimère que de vouloir appliquer à la lettre cette formule, car on se heurte toujours à l’imperfection et à la limite du matériau, avec lequel il faut toujours ruser. Néanmoins, s’il est scabreux de suivre cette grandiose théorie lorsqu’on n’a pas des dons exceptionnels, il est évident qu'un Cézanne, dont l’œil était capable de peser les tons, les valeurs comme au milligramme, peut créer des chefs-d’œuvre, et même aboutir à des échecs qui restent supérieurs aux réussites de la plupart des autres peintres. »Dans une interview donnée à Denise Glaser, Salvador Dalí dit de Cézanne : « Le peintre le plus mauvais de la France s'appelle Paul Cézanne, c'est le plus maladroit, le plus catastrophique, celui qui a plongé l'art moderne dans la m... qui est en train de nous engloutir...»





 

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ces timbres sont d'une beauté !!
ils pourrait changer nos timbres sans vie que nous avons sur nos enveloppes pré timbrées 


j'adore vraiment cette série de Cézanne

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Saintluc
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MessagePosté le: Mar 29 Mar 2016, 04:30 Répondre en citantRevenir en haut

Nous avons aussi de très beaux timbres, il suffit de les demander au guichet

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Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé,
qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
Alphonse de Lamartine
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MessagePosté le: Mar 29 Mar 2016, 04:32 Répondre en citantRevenir en haut

 

 Le Camp des Milles était un camp d'internement et de déportation français, ouvert en septembre 1939, dans une usine désaffectée, une tuilerie, au hameau des Milles (commune d'Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône).
Entre 1939 et 1942, il a connu l'internement d’étrangers et d’antifascistes de 38 nationalités pour devenir finalement une antichambre d’Auschwitz avec la déportation de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants juifs en août et septembre 1942 dans le cadre de la Shoah. Il est le seul grand camp français d'internement et de déportation encore intact et il devient accessible au public avec l'ouverture d'un Site-Mémorial sur les lieux mêmes à l'été 2012.
L’histoire du camp débute sous la IIIe République, au début de la Seconde Guerre mondiale, lorsque le gouvernement français prend la décision d’interner les ressortissants du Reich, fussent-ils d’authentiques antifascistes ayant fui de longue date le nazisme qui sévissait dans leur pays d’origine pour venir se réfugier en France. Considérés paradoxalement et tragiquement comme des ”sujets ennemis”, les internés sont victimes d’un mélange de xénophobie, d’absurdité et de désordre administratifs ambiants. Dans le Sud-Est, ces étrangers sont internés dans la Tuilerie des Milles, alors désaffectée. Ce bâtiment industriel devient un camp d’internement sous commandement militaire français. Les internés y vivent dans des conditions très précaires.
En juin 1940 s’ouvre une seconde période avec la défaite française et la signature de l’armistice. C’est là que se situe l’épisode du Train des Milles popularisé par le film de Sébastien Grall. À partir de juillet, sous le régime de Vichy, le camp est rapidement surpeuplé (3 500 internés à la fois en juin 1940). Au cours de cette période sont transférés aux Milles notamment les étrangers des camps du Sud-Ouest, et en particulier des anciens des Brigades internationales d’Espagne ainsi que des Juifs expulsés du Palatinat, du Wurtemberg et du pays de Bade. À partir de novembre 1940, le camp, passé sous l’autorité du Ministère de l’Intérieur, devient le seul camp de transit en France pour une émigration Outre-Mer, transit régulier ou illégal avec l’aide de particuliers, d’organisations ou de filières locales et internationales. Au fil du temps, les conditions d’internement se dégradent : vermine, maladies, promiscuité, nourriture insuffisante...

Jusqu'en aout 1942 le camp sous administration militaire est dirigé par le capitaine Charles Goruchon assisté d'une trentaine de sous-officiers puis passe sous administration civile et est dès lors placé sous l'autorité de l'intendant de police de Marseille Maurice de Rodellec du Porzic. Une troisième période correspond aux mois d’août et septembre 1942 qui voient la déportation vers Auschwitz via Drancy ou Rivesaltes de plus de 2 000 Juifs, hommes, femmes et enfants. Vichy a accepté de livrer 10 000 Juifs de la zone dite “libre” à l’Allemagne. Au début du mois de juillet 1942, Pierre Laval propose d’inclure les enfants âgés de moins de seize ans dans les déportations. Le 3 août, le camp est bouclé. Femmes et enfants juifs de la région sont orientés vers les Milles pour rejoindre les autres internés avant d’être déportés. Ne sont pas épargnés les Juifs réfugiés politiques ou étrangers ayant servi dans l’armée française. Et une centaine d’enfants sont ainsi déportés à partir de l’âge d’un an. Au total, cinq convois sont constitués. En réaction, des hommes et femmes courageux aident les internés et les déportés.
Certains furent reconnus Justes parmi les Nations : Père Cyrille Argenti, Edmond et Nelly Bartoloni, Marie-Jeanne et Auguste Boyer, Mgr Marius Chalve, Georgette et André Donnier, pasteur Marc Donadille et son épouse Françoise Donadille, pasteur Charles Guillon, Alice Manen et son époux pasteur Henri Manen, R.P Joseph Marie Perrin, abbé Fernand Singerlé, pasteur Gaston Vincent et son fils Michel.
Ces événements surviennent avant même l’occupation allemande de la zone Sud (11 novembre 1942). Au-delà du mois de septembre 1942, le camp, demeurant un centre de transit, vivote : ses derniers occupants, très peu nombreux, quittent ses murs de briques en décembre 1942.
« Ce qui était particulièrement douloureux à voir c’était le spectacle des petits enfants. Car des ordres stricts furent donnés en dernière heure tels qu’au-dessus de 2 ans, tous devaient obligatoirement partir avec leurs parents… Des enfants tout petits, trébuchant de fatigue dans la nuit et dans le froid, pleurant de faim… de pauvres petits bonshommes de 5 ou 6 ans essayant de porter vaillamment un baluchon à leur taille, puis tombant de sommeil et roulant par terre, eux et leurs paquets – tout grelottant sous la rosée de nuit ; de jeunes pères et mères pleurant silencieusement et longuement dans la constatation de leur impuissance devant la souffrance de leurs enfants ; puis l’ordre de départ fut donné pour quitter la cour et partir au train. »
— Pasteur Henri Manen, Aumônier du Camp - “Juste parmi les Nations”, devant le convoi du 2 septembre 1942

De nombreux lieux d’internement de la région (GTE- Groupement de Travailleurs Étrangers - et hôtels) ont été reliés au Camp des Milles. Des hommes, des femmes et des enfants, considérés comme étrangers, le plus souvent juifs et antifascistes, y furent regroupés. D’autres centres d’internement existaient dans les départements voisins, comme à Toulon, Alès, Loriol, Saint-Cyr, Vidauban…
Une caractéristique essentielle du Camp des Milles réside dans l’ampleur et la diversité de la production artistique réalisée par les internés, malgré les privations et le manque de moyens. Cette production est abondante durant la première période du camp, entre 1939 et 1940. Mais on la retrouve avec une intensité variable tout au long de l’existence du camp, jusqu’à l’été 1942. Ce foisonnement s’explique incontestablement par la présence de nombreux artistes et intellectuels, dont certains bénéficient déjà d’une renommée internationale, tandis que d’autres ne seront reconnus qu’après la guerre.
Toutes les disciplines sont concernées : la peinture et le dessin (avec notamment Max Ernst, Hans Bellmer, Robert Liebknecht, Gustav Ehrlich dit Gus, Eric Isenburger, Ferdinand Springer, Werner Laves, Leo Marschütz, Franz Meyer, Alfred Otto Wolfgang Schulze dit Wols, Max Lingner (de) et Karl Bodek) ; la littérature avec des écrivains, poètes, traducteurs ou critiques (comme Alfred Kantorowicz (de), Golo Mann, Lion Feuchtwanger, Franz Hessel, Manès Sperber, Friedrich Wolf ; la musique (avec le pianiste et compositeur Erich Itor Kahn (de), le chef d’orchestre Adolf Siebert, les chanteurs Ernst Mosbacher, Joseph Schmidt, Léo et Siegfried Kurzer, le pianiste de jazz Ernst Engel...) ; le théâtre avec des comédiens, chansonniers, auteurs dramatiques et metteurs en scène (comme Friedrich Schramm et Max Schlesinger) ; la sculpture avec Peter Lipman-Wulf... À leurs côtés, sont aussi présents des architectes (Konrad Wachsmann (de)...), des professeurs d’Université, prix Nobel avec Otto Meyerhof (prix Nobel de médecine en 1922), Tadeusz Reichstein (prix Nobel en 1950 pour son invention de la cortisone), médecins, avocats, architectes ou journalistes mais aussi des députés ou hommes politiques allemands, autrichiens, italiens...
Parmi ces personnalités, beaucoup s’attachent à poursuivre leur activité, influencés par les circonstances extraordinaires et tragiques qui président à leur internement comme par le cadre même de la tuilerie. Ils donnent libre cours à leur créativité, parfois avec humour ou ironie, pour préserver leur dignité, prendre du recul sur leur condition, tromper l’ennui, entretenir leur moral comme celui de leurs camarades ; parfois aussi pour s’attacher les faveurs d’un membre de l’administration. Des cours ou conférences sont donnés, des pièces de théâtre et des opéras sont joués. Les autorités se montrent d’ailleurs plutôt bienveillantes. Des commandes officielles sont aussi parfois passées, comme la réalisation d’imposantes peintures murales pour le réfectoire des gardiens en 1941.
Environ 350 œuvres sont ainsi conçues au Camp des Milles. En outre, des centaines de traces, décorations ou graffiti anonymes ont été mis au jour sur les murs du Camp. Ces artistes sont imprégnés des grands courants du début du xxe siècle. Ils marquent de leur empreinte l’histoire du Camp des Milles et sa mémoire.

1942 à 1981
On ne parle pas du Camp des Milles dans la région. Mais des rescapés et certains acteurs commencent à témoigner, comme le pasteur Henri Manen Juste parmi les Nations qui a livré son témoignage noté sur le vif dans son journal Au fond de l’abîme, et quelques internés comme Lion Feuchtwanger Le Diable en France, 1942. Serge Klarsfeld travaille sur les noms des déportés des Milles ; en 1979, quelques universitaires d’Aix-en-Provence autour de Jacques Grandjonc commencent des recherches.
1982-1983
Face à l’annonce de la destruction de la “Salle des peintures murales” de l’ancien camp, d’anciens résistants et déportés, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et la mairie d’Aix-en-Provence se mobilisent et sensibilisent la Direction régionale des Affaires culturelles : une instance de classement est alors prise le 05 novembre 1982 par le ministère de la culture, sur proposition de la Conservation régionale des monuments historiques, pour assurer la protection immédiate du site. L’inscription sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques du 03 novembre 1983 sera suivie d’un classement par arrêté du 2 novembre 1993 pour ce qui concerne l’atelier de menuiserie avec les peintures qu’il renferme. L'essentiel des bâtiments et des espaces seront, eux, été inscrits le 23 février 2004 .
1985
Inauguration d’une stèle commémorative et naissance d’un Comité de coordination pour la sauvegarde du Camp des Milles et la création d’un Musée mémorial de la Déportation, de la Résistance et de l’Internement, rassemblant l’ensemble des associations concernées, dont le travail sera relayé à partir de 1991 par l’Association du Wagon-Souvenir et du Site-Mémorial du Camp des Milles.
1992
Après l’inauguration d’un Chemin des Déportés (1990), un Wagon du Souvenir est installé sur les lieux mêmes des déportations et abrite une petite exposition d’élèves d’un collège marseillais. L’opération “Mémoire pour demain”, rassemble plusieurs milliers d’élèves autour de débats, projections de films, spectacles, expositions... Inauguration la même année aux Milles d'une école primaire au nom d'Auguste Boyer, Juste parmi les Nations, ancien gardien du camp.
1993
Sauvegardée puis restaurée, la “Salle des peintures murales” est classée monument historique. Son ouverture au public est confiée au Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre.
2002 à 2009
Un Comité de pilotage fonde l’Association “Mémoire du Camp d’Aix-les-Milles” (2002) et œuvre à la conception d’un mémorial ambitieux. L’ensemble du site (7 ha) est inscrit comme Monument historique (2004). Les financements nécessaires, publics et privés, sont rassemblés (2006-2009) et le site est acheté avec le concours de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Depuis 2009
La “Fondation du Camp des Milles - Mémoire et Éducation” est créée et immédiatement reconnue comme établissement d’utilité publique par décret du Premier ministre. Elle rassemble quatre ministères, les collectivités locales et les associations concernées, ainsi que quelques grandes entreprises mécènes.
2012
Le 10 septembre 2012, le site-mémorial est inauguré par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et Alain Chouraqui, président de la Fondation du Camp des Milles - Mémoire et Éducation. Le site est ouvert au public depuis ce jour.
Le Site-Mémorial du Camp des Milles[modifier | modifier le code]

Le Camp des Milles est l'un des rares lieux témoins préservés en Europe qui raconte l'histoire des internements et des déportations durant la Seconde Guerre mondiale. Il est reconnu comme Monument historique par le Ministère de la Culture et est présenté comme l’un des neuf hauts lieux de mémoire par le Ministère de la Défense.
Pour la première fois sur un lieu de mémoire, le Site-Mémorial du Camp des Milles a pour but de fournir des repères pluridisciplinaires et des clés de compréhension scientifiques. Un lieu tourné vers l’enseignement de la fraternité et du respect de l’autre, refusant l’engrenage des discriminations, de l’antisémitisme, du racisme et de la xénophobie.
Ce projet mémoriel et éducatif a obtenu le soutien de Simone Veil, Serge Klarsfeld, Elie Wiesel, Jorge Semprún, Robert Badinter.
Le Site-Mémorial du Camp des Milles est l’un des chantiers de Marseille-Provence Capitale Européenne de la Culture 2013.
Le Site-Mémorial comprend trois volets confortés par plusieurs dispositifs technologiques particuliers :
Un volet historique : explication historique du contexte général, européen, national, régional dans lequel s’inscrit l’histoire du Camp des Milles. Information scientifique sur le site, son histoire et ses acteurs.
Un volet mémoriel : ouverture au public des lieux historiques ayant servi à l’internement et à la déportation, dans et autour du bâtiment principal de la tuilerie. Accès aux traces laissées par les internés. Le Mémorial de la Shoah a assuré le commissariat général des expositions de ces volets historique et mémoriel, rassemblant de nombreux témoignages et apportant la documentation suite aux recherches entreprises à travers le monde auprès de nombreuses institutions et particuliers.
Un volet réflexif : espace de réflexion et d’investissement personnel sur la responsabilité individuelle et collective dans les mécanismes qui peuvent conduire au pire. Accès aux conclusions d’expérimentations psychosociologiques sur la passivité, la soumission aveugle à l’autorité, l’effet de groupe, les stéréotypes... passerelles entre hier et aujourd’hui. Espace dédié aux “actes justes”. Diversité des actes de sauvetage et de résistances aux engrenages qui ont conduit à quatre grands crimes génocidaires au xxe siècle : Arméniens, Juifs, Tsiganes et Tutsis.
La Fondation du Camp des Milles - Mémoire et Éducation en partenariat avec l’Institut fédératif européen pluridisciplinaire (Aix-Marseille Université) a assuré le commissariat général de l’exposition du volet réflexif et mené les recherches qui y ont conduit et qui se poursuivent.
Exposition nationale sur les enfants juifs déportés : 1942/1944 : 11000 enfants juifs déportés de France à Auschwitz réalisée par Serge Klarsfeld et l'Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France. Serge Klarsfeld a confié au Site-Mémorial cette grande exposition nationale, fruit d’une vie de recherche. Il s’agit d’une collection exceptionnelle de documents rares, qui sera donc présentée de façon permanente dans un lieu d’où furent déportés une centaine d’enfants.
La « Fondation du Camp des Milles-Mémoire et éducation »
La « Fondation du camp des Milles - Mémoire et Éducation » est un établissement reconnu d’utilité publique par décret du Premier Ministre en date du 25 février 2009 (JO du 27 février 2009). Elle a pour mission la sauvegarde, l’ouverture au public des bâtiments du camp ainsi que son aménagement en lieu d’éducation citoyenne et de culture. Présidée par Alain Chouraqui, directeur de recherche au CNRS, avec Serge Klarsfeld vice-président, elle rassemble l’ensemble des institutions et partenaires concernés, publics et associatifs ainsi que des entreprises privées : État (Ministères de la Culture, de l’Éducation nationale, de l’Intérieur et de la Défense), Région Provence Alpes Côte d’Azur, Communauté du Pays d’Aix, Ville d’Aix-en-Provence, Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Mémorial de la Shoah, CRIF, Association des Fils et Filles des déportés juifs de France, Association du Wagon-souvenir, Association « Mémoire du Camp d’Aix-les Milles », Groupe Lafarge, Fondation d’Entreprise Écureuil, Fondation France Télécom, aujourd’hui « Fondation Orange » Orange (entreprise). Cette Fondation bénéficie aussi du soutien du Conseil général des Bouches-du-Rhône, de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, la Ville de Marseille, AXA6, le Groupe Alteor et la SNCF.
Un Conseil scientifique international et pluridisciplinaire, présidé par le recteur de l'Académie d'Aix-Marseille, est garant des contenus du Site-Mémorial.
Une coopération renforcée a été mise en place par convention entre la Fondation du Camp des Milles - Mémoire et Éducation et Aix-Marseille Université depuis la création en mars 2010 d’un Institut Fédératif Européen Pluridisciplinaire traitant notamment des effets des crises et déstabilisations sur les règles, droits et libertés.
Par ailleurs, l’objectif prioritaire de la Fondation étant une pédagogie tournée vers les jeunes et en particulier les scolaires, un partenariat étroit a été mis en place avec l’Éducation nationale. Un « service éducatif » a ainsi été mis en place au sein du Site-Mémorial, composé d’enseignants (des premier et second degrés) mis à disposition par le rectorat. Ce service est destiné à aider les enseignants à préparer leur visite, les accueillir et les accompagner, avec le souci des programmes officiels, en histoire, ECJS, littérature, philosophie, histoire des arts, langues, etc. Un parcours spécifique pour les 9-12 ans a été conçu ainsi que des ateliers pédagogiques proposés aux enseignants qui veulent approfondir certains aspects de la visite ou effectuer des activités interactives et d’implication. Un centre de ressources adapté est également mis à leur disposition.
Plusieurs médias accompagnent ce projet depuis que la mémoire de ce camp a émergé dans les années 1980, et surtout depuis l’inauguration du Wagon du Souvenir en 1992, à l’occasion du 50e anniversaire des déportations des Milles et du sud de la France. Qu’il s’agisse de la presse régionale, nationale, internationale ou spécialisée, ce sont des médias très nombreux et divers, journaux, radios, télévisions, presse Web, qui ont suivi avec attention l’évolution de l’opération, avec souvent de longs sujets et de nombreuses photographies, parfois en première page. À quoi se sont ajoutés de nombreuses revues ou fanzines associatives reflétant l’ancrage du projet dans la société civile. Cet intérêt des médias et leur constance traduisent une vive conscience de la sensibilité du sujet et de ses enjeux durables de mémoire, de culture et d’éducation. Ils expriment aussi un trouble certain devant les difficultés, souvent jugées significatives, rencontrées par le projet, ainsi qu’une volonté claire d’aider celui-ci en soutenant tout particulièrement sa dimension d’éducation citoyenne ancrée dans un lieu de mémoire exceptionnel.
Citation
« Je suis convaincu que le Camp des Milles sera un lieu important, très important pour les siècles à venir. » Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix

 

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Alphonse de Lamartine
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MessagePosté le: Mar 29 Mar 2016, 04:34 Répondre en citantRevenir en haut

 

 Joseph Étienne Frédéric Mistral est un écrivain et lexicographe français de langue d'oc, né le 8 septembre 1830 à Maillane(Bouches-du-Rhône), où il est mort le 25 mars 1914 et où il est inhumé. Mistral fut membre fondateur du Félibrige, membre de l'Académie de Marseille, Maîtres ès-Jeux de l'Académie des Jeux floraux de Toulouse et, en 1904, Prix Nobel de littérature.
Son nom en provençal est Frederi Mistral ou Mistrau.
 

Mistral est un fils de ménagers aisés (François Mistral et Adélaïde Poulinet, par lesquels il est apparenté aux plus anciennes familles de Provence : Cruvelier, Expilly, Roux nés Ruffo di Calabria, elles-mêmes très étroitement apparentées entre elles ; marquis d'Aurel). Mistral porte le prénom de Frédéric en mémoire« d'un pauvre petit gars qui, au temps où mon père et ma mère se parlaient, avait fait gentiment leurs commissions d'amour, et qui, peu de temps après, était mort d'une insolation. ».Frédéric Mistral a eu trois demeures successives à Maillane, la mas du Juge, la maison du Lézard et celle qui est connue sous le nom de Museon Frederi-Mistral.
Le mas du Juge, un domaine de 25 hectares, situé entre Maillane et Saint-Rémy, devint propriété de la famille Mistral en 1803. Après la mort de son père Antoine, en 1827, François Mistral en hérita. Le père du futur poète était alors veuf de Louise Laville. De ce mariage était né Louis, demi-frère de Frédéric Mistral.
Le 26 novembre 1828, François Mistral, veuf depuis 1825, se remaria avec Adélaïde Poullinet. C'est de cette union que naquit le 8 septembre 1830, Joseph-Étienne-Frédéric Mistral, dont toute l'enfance et la jeunesse se passèrent au mas du Juge.
Mistral va, dès l'âge de sept ans, à l'école de Maillane. Il y pratiqua lou plantié (école buissonnière) comme il le narre dans ses Memòri e raconte, où au chapitre IV, il part cueillir des fleurs de glai (iris d'eau) pour sa mère. Puis, en 1839, il est inscrit au pensionnat deSaint-Michel-de-Frigolet. Il n'y resta que deux ans, cet établissement ayant fermé, et fut placé au pensionnat Millet d'Avignon. En 1845, il fut logé au pensionnat Dupuy, il fit connaissance de Joseph Roumanille.

Durant cette période, il suivit ses études au Collège royal d'Avignon, dans l'actuelle rue Frédéric Mistral, et passa, en 1847, son baccalauréat à Nîmes. Reçu bachelier, il fut enthousiasmé par la révolution de 1848 et se prit d'admiration pour Lamartine. Ce fut au cours de cette année qu'il écrivit Li Meissoun (Les Moissons), poème géorgique en quatre chants, qui resta inédit.
Sa famille le voyant bien devenir avocat, il étudia le droit à Aix-en-Provence de 1848 à 1851, où il sortit de la Faculté avec sa licence en droit.
Il se fait alors le chantre de l'indépendance de la Provence et surtout du provençal « première langue littéraire de l'Europe civilisée ». C'est au cours de ses études de droit qu'il apprit l'histoire de la Provence, jadis État indépendant. Émancipé par son père, il prit alors la résolution « de relever, de raviver en Provence le sentiment de race ; d'émouvoir cette renaissance par la restauration de la langue naturelle et historique du pays ; de rendre la vogue au provençal par le souffle et la flamme de la divine poésie ». Pour Mistral, le mot « race » désigne un « peuple lié par la langue, enraciné dans un pays et dans une histoire »

Frédéric et sa mère furent contraint de quitter le mas du Juge, en 1855, après la mort de François Mistral. Celui-ci revenait à Louis, le fils aîné. Ils durent s'installer dans une petite maison familiale, au sud du village, , qui leur avait été attribuée dans le partage d’hoirie. Frédéric lui donna,en 1903, le nom de Maison du Lézard après avoir fait installer un cadran solaire orné de ce petit reptile. C'est là qu'il termina Mirèio, commencée au Mas du Juge, et qu'il écrivit CalendauMistral reçoit le Prix Nobel de littérature en 1904 conjointement à José Echegaray. Il consacrera le montant de ce prix à la création du Museon Arlaten à Arles.
Frédéric Mistral y habita jusqu'en 1875, année ou il put aménager dans la maison qu'il avait faite construire à Maillane, juste devant la Maison du Lézard. Un an plus tard, le27 septembre 1876, il épousait à Dijon, Marie Louise Aimée Rivière. Ce fut ici qu'ils vécurent. Elle devint, après la mort du poète le 25 mars 1914 et celle de sa veuve, le 6 février 1943, leMuseon Frederi Mistral.

Dans son testament du 7 septembre 1907, Mistral avait légué à sa commune de Maillane, sa maison « avec les terrains, jardin, grille, murs, remise et constructions qui l'entourent ou en dépendent... avec les objets d'art, les tableaux, les gravures, les livres et la bibliothèque qu'elle contient, afin qu'on en fasse le musée et la bibliothèque de Maillane, et aussi les meubles qui sont dans la maison à condition qu'ils n'en soient pas enlevés ». Il spécifiait en outre que la commune n'entrerait en possession qu'après la mort de son épouse.
Le Museon est classé monument historique depuis le 10 novembre 1930, son mobilier depuis le 10 février 1931, ce qui à permis à cette demeure de conserver l'aspect qu'elle avait du vivant de Frédéric Mistral
 Rentré à Maillane, Mistral organise avec le poète Joseph Roumanille (Jousé Roumaniho en provençal) la renaissance de la langue d'oc. En 1854, ils fondent, avec cinq autres poètes provençaux à Châteauneuf-de-Gadagne (Vaucluse) le Félibrige, qui a permis de grandement promouvoir cette langue. Placé sous le patronage de sainte Estelle, ce mouvement accueillera des poètes catalans chassés d'Espagne par Isabelle II. Il en sera le premier "capoulié" (président) de 1876 à 1888.
Les sept « primadié », fondateurs du Félibrige, sont Joseph Roumanille, Frédéric Mistral,Théodore Aubanel (Teoudor Aubanèu), Jean Brunet (Jan Brunet), Paul Giéra (Pau Giera),Anselme Mathieu (Ansèume Matiéu) et Alphonse Tavan (Anfos Tavan). Le Félibrige est encore aujourd'hui une organisation culturelle présente dans l'ensemble des départements de langue d'oc.

Par son œuvre, Mistral réhabilite la langue d'oc en la portant aux plus hauts sommets de la poésie épique : la qualité de cette œuvre sera consacrée par les plus hauts prix. Il se lance dans un travail de bénédictin pour réaliser un dictionnaire et, à l'instar des troubadours, écrire des chants, et des romans en vers, à l'imitation d'Homère, comme il le proclame dans les quatre premiers vers de Mirèio, se définissant comme « un humble élève du grand Homère »:
« Cante uno chato de Prouvènço,
Dins lis amour de sa jouvènço,
A través de la Crau, vers la mar, dins li blad,
Umble escoulan dóu grand Oumèro, iéu la vole segui. »
« Je chante une jeune fille de Provence,
Dans les amours de sa jeunesse,
À travers la Crau, vers la mer, dans les blés,
Humble élève du grand Homère. »





    


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MessagePosté le: Mar 29 Mar 2016, 07:29 Répondre en citantRevenir en haut

petite j'habitais pas loin de la rue Roumanille j'ai mis longtemps à savoir que c'était un nom propre 

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Saintluc
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MessagePosté le: Mar 29 Mar 2016, 08:09 Répondre en citantRevenir en haut


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MessagePosté le: Mar 29 Mar 2016, 08:09 Revenir en haut

Bannie
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MessagePosté le: Mar 29 Mar 2016, 13:02 Répondre en citantRevenir en haut

Maillane ce n'est pas très loin de chez moi, des amis y habitent, les grands parents de Cédric Carrasso, des amis du transport à H
Gabé
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MessagePosté le: Mar 29 Mar 2016, 13:06 Répondre en citantRevenir en haut

le boulevard de MAILLANE existe aussi à Marseille

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Bannie
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MessagePosté le: Mar 29 Mar 2016, 16:14 Répondre en citantRevenir en haut

oui la retraite complémentaire privé de mon mari avait son siège là
Saintluc
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MessagePosté le: Mer 30 Mar 2016, 05:08 Répondre en citantRevenir en haut

 

 Henri Marie Léonce Fabre (né à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 29 novembre 1882 et décédé le 29 juin 1984 au Touvet (Isère), à l'âge de 101 ans) est un ingénieur et aviateur français. Il est l'inventeur en 1910 de l'hydravion (d'abord nommé hydro-aéroplane, jusqu'en 1913).
 

Issu de la famille d'armateurs marseillais Cyprien Fabre, après de brillantes études à la Faculté des Sciences de Marseille puis des études d'ingénieur à Supélec (Paris), Henri Fabre se consacra pendant quatre années à la conception, aux essais et à la réalisation de son hydro-aéroplane muni de trois flotteurs. Dans la réalisation de ce projet il eut pour mécanicien Marius Burdin, ancien mécanicien du capitaine Ferdinand Ferber, et pour dessinateur, Léon Sebille, un architecte naval marseillais. L'appareil construit, de type « canard », dont il reprit le nom, avait une envergure de 14 m, une longueur de 8,5 m, un poids de 380 kg. Il était équipé d'un moteur Gnome Omega de 50 ch qui entraînait une hélice de 2,60 m.

Le 28 mars 1910, en France, près de Martigues (Bouches-du-Rhône), au bord de l'étang de Berre, face au village de la Mède, Henri Fabre fit décoller son hydravion devant un public nombreux dans lequel se trouvait l'aviateur Louis Paulhan. L'appareil parcourut 800 mètres au-dessus de l'étang et se posa sur l'eau : c'était le premier hydravion au monde à avoir décollé de manière autonome, réussi son vol et son amerrissage. Le succès de ce premier vol mondial fut officiellement constaté par un huissier de Martigues, Me Honoré Raphel : ce jour-là, Henri Fabre, alors âgé de 27 ans, devenait l'incontestable inventeur, constructeur et premier pilote de ce nouvel engin volant, l'hydravion.

Le 26 janvier 1911, à San Diego, l'américain Glenn Curtiss décolle de la surface de l'océan et vient amerrir à côté du cuirassé Pennsylvania. Hissé à bord puis remis à l'eau, il rejoint la côte par la voie des airs. Il fait alors dresser un acte officiel stipulant qu'il est le « premier à avoir volé à bord d'un hydravion »...
Toujours en 1911, l'hydravion « Canard », piloté cette fois par Jean Becue, vola au prestigieux Concours de Canots Automobiles de Monaco. Après le premier vol, Henri Fabre entreprit aussitôt la commercialisation de son appareil et en construisit plusieurs exemplaires.

Après la Première Guerre mondiale, Henri Fabre cessa de se consacrer à la construction aéronautique. Son activité resta celle d'un ingénieur, chef d'une entreprise de construction de machines destinées à l'industrie dans divers secteurs. Il continua d'ailleurs à concevoir d'autres inventions, comme son « bateau-clac », bateau pliable sur lequel il naviguait et qu'il pouvait mettre dans sa 2 CV.
On peut voir deux exemplaires l'historique hydravion « Canard » :
 l'un minutieusement restauré par une équipe de passionnés, se trouve à l'aéroport de Marignane (Bouches du Rhône-13) proche de l'endroit où eut lieu le premier vol,
    l'autre exemplaire est exposé au Musée de l'air et de l'espace du Bourget (Seine-Saint-Denis).

Deux monuments commémorent cet événement du 28 mars 1910 :
- Le premier, érigé par la Chambre de Commerce de Marseille en 1935, se trouve dans le village de La Mède, près du bord de l'étang de Berre, à l'endroit où l'hydro-aéroplane avait décollé en 1910 : il représente un canard en vol au sommet d'une colonne. - L'autre monument, inauguré en 1965, est à Martigues (Bouches-du-Rhône), face au plan d'eau de l'amerrissage.
En 1927, il est nommé membre de l'Académie de Marseille.




 

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Alphonse de Lamartine
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MessagePosté le: Mer 30 Mar 2016, 05:10 Répondre en citantRevenir en haut

 

La chèvre du Rove est une race caprine française originaire des Bouches-du-Rhône. Elle fait partie des races dites « à petit effectif ». L'effectif du troupeau est estimé à environ 3 000 femelles. Sa robe est de couleur variée, généralement marron avec des taches blanches ou noires. Elle est particulièrement reconnaissable à ses cornes de section triangulaires et torsadées. Cette chèvre accompagnait la transhumance des moutons et fournissait son lait aux bergers et aux agneaux que leur mère ne pouvait nourrir, mais aussi sa viande, à une époque où elle était couramment consommée. Elle est aujourd'hui utilisée pour défricher ou entretenir les zones inaccessibles devant être nettoyées contre les incendies. Quelques éleveurs utilisent son lait pour la fabrication de fromages. Elle est répertoriée dans la liste des races pour l'élaboration des fromages AOC pélardon, picodon et Banon.

La chèvre du Rove est originaire du Rove, petit village proche de Marseille qui lui a donné son nom, dans les Bouches-du-Rhône. Selon l'histoire ou la légende locale, elle descendrait de chèvres venues de Mésopotamie, d'Anatolie et de Grèce. Ces animaux auraient été importés par des Phéniciens dont le bateau aurait coulé le long du littoral de Rovenain. Les animaux qu'il transportait auraient ensuite rejoint la côte à la nage avant d'être adoptées par les bergers locaux. Une variante suggère que les Phéniciens auraient amené cette chèvre au port de Marseille durant leur commerce avec la ville, et que celle-ci aurait ensuite gagné le Rove dont les bergers en auraient acquis quelques spécimens.
La chèvre du Rove a manqué disparaître, mais des efforts de conservation sont réalisés autour de la race, et ont permis aux effectifs de réaugmenter. En 2007, on recense ainsi 5 500 chèvres réparties dans près de 150 élevages, ce qui en fait la race locale la mieux représentée en France

La chèvre du Rove se caractérise avant tout par ses longues cornes qui lui donnent une certaine élégance. Elles sont torsadées et se développent en s'écartant en forme de lyre. Elles peuvent devenir très longues, celles de certains boucs atteignent 1,2 m d'envergure. La robe, à pelage court et doux, peut prendre des colorations très variées : elle est souvent rouge ou noire, mais on trouve aussi des animaux dont le patron de couleur peut être, selon les animaux, gris cendré (dits « blaù », rouge moucheté de blanc (dits « cardalines »), rouge mêlé de gris (dits « sardines »), noir avec des marques feu sous les yeux, sur les oreilles, le museau et l'extrémité des pattes (dits « boucabelles ») ou encore noir devant et rouge derrière (dits « Tchaîsses »).
C'est une chèvre de taille moyenne, la femelle pèse entre 45 et 55 kg et les mâles entre 70 et 90 kg.
Galerie de photos sur la chèvre du Rove dans le village du Rove (Bouches-du-Rhône)

La chèvre du Rove est avant tout une race rustique, bien adaptée au climat aride de sa région d'origine, et capable de valoriser des parcours à la végétation rare et très pauvre. Son appétit pour les jeunes arbrisseaux, qui lui a longtemps été reproché, est aujourd'hui un véritable atout pour la race, qui est utilisée pour défricher des terrains sujets à la déprise agricole.
Elle est assez prolifique. C'est une race mixte, qui peut être utilisée en allaitante, avec notamment un rendement en viande assez bon proche de 50 %, ou peut être traite. Dans ce cas, son lait est souvent utilisé pour produire des fromages fermiers, comme par exemple la brousse du Rove qui a rendu la race célèbre. Le lait des chèvres du Rove possède une bonne aptitude à la transformation fromagère par ses taux assez élevés. On l'utilise notamment dans la fabrication de fromages AOC pélardon, picodon et Banon, dont les cahiers des charges mentionnent la race du Rove parmi les races habilitées à leur confection
Traditionnellement, quelques-unes de ces chèvres étaient intégrées dans les troupeaux de moutons transhumants vers les estives alpines l'été. Elles avaient alors divers rôles, et notamment celui d'assurer une source de lait frais et de viande de chevreaux aux bergers, qui vivaient loin de chez eux durant une longue période. Les chèvres menaient également le troupeau, et pouvaient allaiter les agneaux orphelins, ou issus de portées doubles ou triples

La chèvre du Rove fait l'objet d'un programme de conservation, géré par l'Association de Défense des Caprins du Rove (ADCR). Celle-ci s'occupe également de promouvoir les produits issus de cette race, de créer une dynamique auprès des éleveurs concernés et des passionnés, et de mener à bien les actions nécessaires pour maintenir et même faire augmenter les effectifs de la race.
Le lait des chèvres du Rove est utilisé pour la fabrication du fromage Rovethym.
 Aujourd'hui, les effectifs sont toujours concentrés dans cette région, même si elle a un peu élargi son aire de répartition. Ainsi, 90 % des effectifs sont concentrés dans le grand sud-est de la France, dont 60 % en région Provence-Alpes-Côte d'Azur

 

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MessagePosté le: Jeu 31 Mar 2016, 04:07 Répondre en citantRevenir en haut

 

Saintes-Maries-de-la-Mer ou Les Saintes-Maries-de-la-Mer sont une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. C'est la seconde commune de France métropolitaine en superficie, après Arles qu'elle jouxte à l'ouest.
Capitale de la Camargue, elle est également un lieu de pèlerinage et une station balnéaire de Provence.
Construite autour de son église des xie et xiie siècles et longtemps enserrée dans une enceinte, la commune conserve encore aujourd'hui trace de ce passé historique dans la configuration de ses ruelles souvent étroites.
Ses habitants sont appelés les Saintois.


La superficie de la commune est de 37 461 hectares ; son altitude varie entre 0 et 6 mètres.
Très étendue, c'est la deuxième de France métropolitaine après Arles, sa voisine2, elle comprend essentiellement des terres alluviales et des marais. Les terres agricoles sont situées à l'ouest de la commune, le long du petit-Rhône et les marais à l'est où se trouve l'étang du Vaccarès.
La première mention explicite du village qui soit connue date du ive siècle. Elle nous vient du poète et géographe Avienus, qui au ive siècle, signalant plusieurs peuplades dans la région, cite oppidum priscum Ra, que le grand historien des Gaules Camille Jullian place à l'endroit de l'actuelle commune. Oppidum signifiant forteresse et priscum ancienne, ce serait donc « l'ancienne forteresse Ra ». Aviennus y voyait le nom égyptien d'une île consacrée à Râ, le dieu du Soleil et père de tous les dieux. Mais, cet oppidum priscum traduit probablement le plus ancien mot gaulois rātis « forteresse »

En 513, le pape Symmaque donne à Césaire le droit de porter le pallium et fait de lui son représentant en Gaule. À cette époque, l'évêque d'Arles évangélise les campagnes encore fortement imprégnées de cultes païens ou romains en transformant si nécessaire d'anciens lieux cultuels en édifices chrétiens. Il crée ainsi un monastère ou une église aux Saintes, ce qui constitue un argument en faveur de la présence d'un temple païen plus ancien en ces lieux. On ne dispose pas de la date exacte de la naissance de cette nouvelle appellation, mais l'on sait que saint Césaire d'Arles a légué par testament, à sa mort en 542, Sancta Maria de Ratis à son monastère.
Le village devint donc Saintes Maries de la Barque (ou Saintes Maries de Ratis), aussi nommé parfois Notre-Dame de la Barque (ou Notre-Dame de Ratis).
Pendant l'hiver 859-860, resté comme le plus rude du ixe siècle, les Vikings hivernent en Camargue et selon toute vraisemblance, aux Saintes, avant d'entreprendre leur razzia dans la basse vallée du Rhône jusqu'à Valence où ils sont arrêtés par Girart de Roussillon.
En septembre 869, les Sarrasins surprennent lors d'un raid en Camargue, l'évêque d'Arles Rotland en train de superviser la mise en défense de la région. L'évêque fait prisonnier, est échangé contre des armes, des esclaves, et autres richesses. Malheureusement, les Arlésiens ne récupèrent que son cadavre, habillé et mis sur un siège par les Sarrasins au moment de la remise de rançon qui se tient probablement sur la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer, à l'embouchure du Rhône de Saint-Ferréol, bras encore actif à cette époque.
L'église telle qu'elle se dresse aujourd'hui date des xie et xiie siècles, les deux dernières travées ayant toutefois été refaites en partie (partie supérieure des murs et toit) au milieu du xviiie siècle. Le clocher a subi de son côté de nombreuses réfections, l'état actuel datant de 1901.
C'est environ au xiie siècle que ce nom se transformera en Notre-Dame-de-la-Mer.
En 1448, sous l'impulsion du roi René, « invention » des reliques des saintes Maries Jacobé et Salomé. L'archevêque d'Arles, Louis Aleman n'assiste pas à cette invention, car il est excommunié depuis 1440 à la suite du concile de Bâle ; en son absence, l'autorité papale est représentée par son légat, Pierre de Foix, l'archevêque d'Aix Robert Damiani et l'évêque de Marseille Nicolas de Brancas. Les comptes rendus de l'époque signalent une église primitive à l'intérieur de la nef actuelle. Pour certains, ce bâtiment pourrait correspondre à une chapelle mérovingienne du vie siècle.

La peste de 1720, qui tue la moitié de la population marseillaise et le tiers de celle d'Arles, a épargné, contrairement à celle de 1348, la communauté des Saintes qui s'oppose avec véhémence à l'accueil de réfugiés arlésiens. À la Révolution, le culte est suspendu entre 1794 et 1797. Les créneaux de l'église sont démolis et leurs pierres vendues ; ils seront rénovés en 1873.
En 1838, le village prend le nom des « Saintes-Maries-de-la-Mer » et, peu après, le pèlerinage des Gitans est mentionné pour la première fois : au mois de mai, ils viennent de toute l'Europe honorer ici leur sainte patronne, Sara, la Vierge noire. Au début du mois de juin 1888, Vincent van Gogh, qui vient d'arriver en Provence, fait un court séjour de cinq jours aux Saintes. Il y dessine et peint notamment les barques sur la plage, le village vu des dunes côtières et quelques cabanes couvertes de sagne.
Peu de temps après au mois d'août 1892, est inauguré la ligne Arles - les Saintes, de la compagnie des Chemins de fer de Camargue, appelée le « petit train ». La ligne, devenue non rentable à la suite du développement de l'automobile, ferme en octobre 1953.
En 1899, le Marquis de Baroncelli s'installe aux Saintes sur la petite route du Sauvage, au mas de l'Amarée ; il s’attelle avec d’autres à la reconquête de la pure race Camargue, tout comme il participe activement à la codification de la course camarguaise naissante. En juillet 1909, il crée la Nacioun gardiano (Nation gardiane), qui a pour objectif de défendre et maintenir les traditions camarguaises.
Dès la fin du xixe siècle, mais surtout après la Première Guerre mondiale, le village reçoit la visite d'artistes et d'écrivains : Yvan Pranishnikoff en 1899, Hemingway en 1920, et plus tard celles des peintres Picasso et Brayer dans les années 1950.
De nombreux films y sont tournés, comme Crin-Blanc en 1952 et D'où viens-tu Johnny ?, en 1963. De même, la séquence d'ouverture du film, Le Professionnel, (1981) située en Afrique a été tournée sur le territoire du Grand Radeau aux Saintes-Maries-de-la-Mer. En 1975, Bob Dylan passe quelques jours dans la cité lors du pèlerinage du mois de mai.
En 1948, Mgr Roncalli, nonce apostolique en France et futur pape Jean XXIII, célèbre aux Saintes le cinq centième anniversaire de l'invention des reliques.


Chaque 24 mai, plus de 10 000 gens du voyage (roms, manouches, gitans, sintis...) affluent de toute l'Europe vers Saintes-Maries-de-la-Mer pour vénérer leur sainte Sara la noire ou Sara-la-Kali, et baptiser leurs enfants selon le rituel catholique.
En juin, le village accueille une Fête Votive, au cours de laquelle les jeunes et les "festaïres" du village animent les rues et places, vêtus aux couleurs de la Fête, se mesurant aux taureaux au cours d'abrivado, de bandido et de courses de taureaux improvisées.
Autour du 14 juillet, le village organise pendant trois jours une Feria du Cheval, qui présente des spectacles inspirés des piliers de l'identité camarguaise que sont le Cheval, le Taureau et la musique gitane.
Le 11 novembre, le Festival d’Abrivado regroupe plus de 200 gardians et 1000 chevaux venus de toute la Provence sur les plages des Saintes Maries exceptionnellement ouvertes aux cavaliers et à leurs montures ce jour-là.
Pendant les fêtes de fin d'année entre Noël et jour de l'An, le village présente un programme d'animations témoins de la tradition camarguaise. Ainsi, on peut assister à un Abrivado aux Flambeaux (lâcher de taureaux emmenés par des gardians portant des flambeaux), que les visiteurs peuvent admirer à la tombée du jour.
Chaque année a lieu aussi la Festo Vierginenco, qui est la cérémonie, pour les filles âgées de 16 ans, de passage du statut d'adolescente à celui de jeune femme

Lieux et monuments
Église fortifiée des xie et xiie siècles destinée à protéger les reliques des saintes (mais aussi les Saintois) en cas d'incursion des Sarrasins : la chapelle haute forme un véritable donjon, entouré, à la base, d'un chemin de ronde et surmonté d'une plate-forme crénelée.
Pèlerinages des 24 - 25 mai et de fin octobre (saintes Marie Jacobé et Salomé) ; celui du 24 mai est aussi célébré pour la patronne des Gitans, la « Vierge noire » sainte Sarah.
Les deux premiers pèlerinages sont historiquement très anciens et évoquent une tradition chrétienne, celle du débarquement des premiers chrétiens sur le rivage de Camargue. Celui des Gitans, plus récent, n'est pas mentionné avant le milieu du xxe siècle.
Musée et maison du marquis de Baroncelli : installé dans l'ancienne mairie, le musée présente des documents recueillis par le marquis Folco de Baroncelli-Javon : mode de vie traditionnel de Camargue, histoire de la ville, dioramas présentant la faune camarguaise (dont une héronnière), mobilier provençal du xviiie siècle, vitrines consacrées à Van Gogh, au marquis et à ses amis comme le peintre russe Yvan Pranishnikoff.
Château d'Avignon et son domaine.
Mairie, construite dans les années 1930 et décorée par le peintre Marcel Dyf.
Présence à proximité du village d'un plan d'eau spécialement aménagé pour les tentatives de record de vitesse en planche à voile.
Marchés : tous les lundis et vendredis sur la place de la mairie.
Arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer construites au début des années 1930. La ville est membre du l'Union des villes taurines françaises. Dans une région où la tauromachie est très ancrée depuis le xvie siècle et même selon certains chercheurs, depuis le xiie siècle, les arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer font partie des hauts lieux de tauromachie française. Elles proposent trois formes de course de taureaux : la course camarguaise, la Corrida, et la corrida de rejón. Le programme 2013 est consultable.
Croix et Mas de Méjanes, mieux connu sous le vocable domaine Paul Ricard, sur les rives de l'étang de Vaccarès
À l'occasion du passage au nouveau millénaire, une sculpture de Ben K, baptisée « Camargue », érigée au centre du village, est inaugurée par le maire Roland Chassain le 1er janvier 2001.


Une trentaine de cabanes de gardians se dressent, alignées face à la mer, entre le front de mer et l'étang des Launes, à l'ouest de l'agglomération. Apparues dans les années 1950 sur une bande de terre alors quasiment vierge, elles ont pour origine l'initiative prise par le maire de l'époque, Roger Delagnes, de créer, à l'entrée ouest du village, une zone réservée à la seule construction de cabanes camarguaises à couverture de sagne (roseau des marais). Construites par des artisans cabaniers, ces cabanes semblent être sorties du même moule. Il s'agissait, pour la plupart d'entre elles, de résidences destinées à un séjour saisonnier, balnéaire, et, pour quelques-unes, de points de départ pour randonnées équestres.
Immortalisées par de nombreuses cartes postales dans les années 1950 à 1970, elle constituent, outre un pan du passé récent des Saintes-Maries, une curiosité architecturale et urbanistique unique en son genre en Europe
 


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